Voilà, c’est fait. A qui le tour maintenant ?
A nous, sans doute, ici, cette prochaine victoire remarquable ! Celle des sectarismes et des simplismes belliqueux.
Celle des dogmatismes du « tout le programme, rien que le programme » !
Du coup, non seulement nous n’aurons rien du programme mais, en plus, nous aurons le pire, nous aurons tout ce que nous ne voulions pas.
Avec ce coup de gueule je m’adresse à mes amis de tous bords et aux autres.
A mes amis de gauche qui pensent que celles et ceux qui ne sont pas de gauche sont des pestiférés.
A mes amis du centre rebutés par les sectarismes de gauche.
A mes amis de droite qui croient encore à ce libéralisme qui va nous mener dans le mur.
A mes amis d’extrême droite, crispés sur leurs boucs émissaires et leur nostalgie du monde d’hier.
A tous mes amis et aux autres : écoutez votre cœur, écoutez votre colère, votre souffrance.
Vos émotions sont là, elles ont leurs raisons d’être. Je les comprends, quand bien même je ne les partage pas.
La question est de savoir ce que vous en faites.
Acceptez-vous d’en perdre la raison ? Avez-vous conscience de cette emprise des émotions qui nous submerge ?
Êtes-vous prêts à vous mettre sur la gueule pour ça ?
Qu’imaginez-vous qu’il puisse se passer ? Croyez-vous au père noël ?
Comment voyez-vous cet avenir où il nous faut traiter à la fois menaces géopolitiques, planète de plus en plus malade par notre faute, injustices sociales au bord de l’explosion, délire d’une élite cupide et transhumaniste, IA, technosciences, infox, violences urbaines, immigration … et dette abyssale ?
Êtes-vous prêts à « sacrifier » vos enfants soumis aux pressions d’une offre mercantile devenue inhumaine et qui les en rend prisonniers avec notre complicité ?
Avez-vous conscience que, jamais dans l’histoire, nous avons eu un tel niveau de confort, au point, de transformer le luxe en besoin de base ? Mais pour combien de temps encore ?
Franchement, n’aurions-nous pas perdu la tête ?
Vaut-il mieux nous mettre sur la gueule et en sortir dévastés ou ne vaut-il pas mieux mettre les pouces ?
Oui, je sais, c’est difficile surtout que la confiance n’y est pas avec le « camp adverse », que c’est la faute de l’autre. Surtout qu’après tans de détestation c’est difficile de renouer le dialogue.
Pourtant, nos courageux aînés, eux, après les années 1930 si tendues, ils l’ont fait.
Dans la Résistance.
Jean-Louis Virat
Président du Laboratoire de la Transition et administrateur GPCF